Dimanche 14 septembre, au cœur du Forum social de la Fête de l’Humanité, le Comité Social et Économique Central d’EDF a proposé un débat intitulé « Reprendre le contrôle de notre politique énergétique : comment reconstruire une vision publique, planifiée et démocratique du secteur ? ». L’objectif : réfléchir collectivement à une politique énergétique plus juste, plus transparente et véritablement au service du public.
Le débat a réuni Gwénaël Plagne, Secrétaire du Comité, Julien Brugerolles, député du Puy-de-Dôme, Raphaël Schellenberger, député du Haut-Rhin, Loïg Chesnais-Girard, président de la Région Bretagne, et Thomas Dutel secrétaire du CSEC de Grdf. À leurs côtés, de nombreux représentants du personnel d’EDF, d’Enedis, de RTE et de GRDF ont également apporté leur expertise. Les échanges entre élus, salariés et représentants du personnel ont permis de dégager une vision commune : une énergie démocratique, planifiée et accessible à toutes et tous.
Ce débat a permis de confronter les analyses et les propositions autour de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). Les participants ont souligné l’échec de la libéralisation du marché, qui a entraîné une hausse des prix et une complexité accrue pour les usagers. Ils ont insisté sur la nécessité de revenir à un véritable service public de l’énergie, du producteur jusqu’à l’usager. Enfin, ils ont appelé à relancer les investissements dans le nucléaire et l’hydroélectricité, tout en ouvrant un débat citoyen sur la place de chaque source de production dans la politique énergétique nationale.
Alors que le gouvernement envisage de court-circuiter le Parlement en procédant par décrets sur la PPE, les intervenants ont exprimé une conviction forte : le débat démocratique est plus que jamais indispensable. Trop souvent, les décisions sont prises sous la pression des marchés ou dans l’opacité technocratique. Le CSEC, par ce débat, a affirmé son rôle d’acteur engagé dans les débats sociaux et politiques, et sa volonté de replacer les citoyens au cœur des choix énergétiques.
Ce débat a montré que l’énergie ne peut pas être laissée aux seuls marchés. Le CSEC rappelle que le service public doit rester au cœur des décisions, et que les citoyens doivent pouvoir participer aux choix qui les concernent. L’énergie, c’est l’affaire de toutes et tous.