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Publié le 06/10/2025

André Merlin alerte : "la France risque le black-out". Le CSEC EDF confirme l’urgence d’une stratégie énergétique nationale

Dans un récent entretien, André Merlin, ancien président de RTE, met en garde contre la fragilité du système électrique français et le risque de black-out. Ses propos rejoignent les alertes et propositions portées de longue date par le CSEC EDF : sortir des dogmes du marché européen, reconstruire une planification intégrée et redonner toute sa place au service public de l’énergie.

1. Un constat d’expert : le risque réel de black-out

« La France va droit vers un black-out », avertit André Merlin. L’ancien président de RTE, gestionnaire du réseau de transport d’électricité, n’est pas un militant syndical ni un opposant politique : c’est un acteur reconnu du secteur. Son diagnostic est sans appel :

  • le système électrique français est de plus en plus fragile, notamment en période hivernale ;
  • les marges de sécurité se sont réduites, car la production pilotable (nucléaire, hydraulique, thermique) a été affaiblie ;
  • la libéralisation du secteur et les choix politiques contradictoires ont mis à mal la cohérence de notre stratégie énergétique.

Pour lui, l’électricité n’est pas une marchandise comme les autres. La traiter comme un produit soumis aux règles du marché européen est une erreur lourde, car elle compromet la sécurité d’approvisionnement.

 

2. Des alertes déjà portées par le CSEC EDF

Depuis des années, le CSEC EDF alerte sur les mêmes dangers :

  • nous avons dénoncé la casse du service public EDF-GDF, conséquence directe de la libéralisation imposée par Bruxelles ;
  • nous avons montré que la logique du marché unique de l’électricité fragilise la sécurité des usagers et fait exploser les prix ;
  • nous avons défendu l’idée qu’une planification nationale intégrée est indispensable pour assurer la cohérence entre production, transport et consommation d’électricité.

Quand André Merlin affirme : « Il faut avoir le courage de remettre en cause certains dogmes européens si nous voulons assurer notre souveraineté énergétique », il ne fait que confirmer ce que nous portons de longue date : la souveraineté énergétique de la France ne peut pas être abandonnée aux logiques du marché.

 

3. Un appel à l’action politique

Face à ce constat partagé, il est urgent que le gouvernement prenne ses responsabilités. Cela signifie :

  • assurer le renouvellement du parc nucléaire, socle pilotable et décarboné de notre système, par la commande ferme et définitive d’a minima 6 EPR2 ;
  • relancer les investissements dans le parc hydraulique, pilier de l’équilibre du réseau. Permettant de développer les énergies renouvelables de manière complémentaire, et non en substitution ;
  • maintenir et renforcer les moyens thermiques indispensable à l’équilibre du réseau ;
  • redonner à EDF les moyens d’une entreprise intégrée, capable de mettre en application une politique énergétique de long terme avec un tarif juste et avantageux pour le pays.

Le CSEC EDF réaffirme que seule une gouvernance publique forte peut garantir la sécurité d’approvisionnement et éviter le scénario catastrophe du black-out.

Conclusion

Les propos d’André Merlin résonnent comme un signal d’alarme. Mais ils sont aussi une validation de nos analyses : la libéralisation a fragilisé le système, et il est temps de retrouver une logique de service public, de planification et de souveraineté.

Nous appelons les pouvoirs publics à agir vite et fort. L’avenir énergétique du pays, la sécurité des usagers et l’intérêt général doivent passer avant les dogmes du marché.

 

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