Tribune libre pour les quatre organisations syndicales représentatives du personnel d’EDF : la FNME-CGT, la CFE Énergies, la FCE-CFDT et FO Énergie et Mines, par la voix de leurs représentants syndicaux respectifs, membres du CSEC.
Réorganisation du Nucléaire, Numérique, IAg, dossiers Immo, Stratégie Hydro, Cordemais, les sujets n’ont pas manqué. 2025 a débuté par les Orientations stratégiques d’EDF et celles Alternatives des élus du CSEC, portant les attentes socio-industrielles du personnel, et auxquelles le Conseil d’administration devra répondre.
Arrive le Chantier Compétences, où la FNME-CGT revendique son Grand Carénage Social (inversion de la pyramide sociale, écoles de métiers, révision des parcours pro). Financement EPR2, devenir des concessions hydrauliques, défense de notre grille des salaires… les enjeux majeurs seront nombreux. Instabilité politique, climat, sens au travail, fin du mois, le Programme Progressiste de l’Énergie de la FNME-CGT (sortie du marché, juste prix, nationalisation sous contrôle social) n’a jamais eu autant de sens.
Vous pourrez toujours compter sur les élus et militants de la FNME-CGT qui, auprès de vous, défendront vos intérêts et ceux du service public de l’électricité.
En 2024, les élus parrainés par la CFE Énergies au CSEC d'EDF ont abordé plusieurs sujets clés. La réorganisation du Nouveau Nucléaire et celle du numérique ont chacune fait l’objet d’avis négatifs. La première, car elle multiplie les interfaces et la seconde exclut le Nouveau Nucléaire et Commerce. Les projets immobiliers étudiés comportent tous hélas une insuffisance de places de parking et de restauration méridienne, mais aussi un coefficient de foisonnement proche de 0,7.
Lors de l’introduction de COPILOT, ils ont soulevé des questions sur la sécurité des données, la confidentialité et l'impact sur l'emploi. Pour que l’intelligence collective s’épanouisse au sein de notre instance, cette dernière ne doit être perçue comme une formalité, ou une simple chambre d’enregistrement. Il serait ainsi judicieux que l’ensemble des acteurs l’admette. Espérons que l'année 2025 réalise ce souhait.
Ce numéro d’Éclairages illustre le rôle crucial des Organisations Syndicales (OS). Sur un vieux sujet comme l'immobilier, les OS capitalisent les retours d'expérience (Rex) de diverses entreprises pour avertir les directions influencées par les modes et les vendeurs d'espaces d’aménagement. Ces directions ont souvent une vision simpliste de l'optimisation financière à court terme, ignorant les coûts cachés.
Sur des sujets émergents comme l'intelligence artificielle, les OS peuvent anticiper les évolutions et éclairer les décisions, comme le montre le guide de la CFDT (Le guide de l'intelligence artificielle au travail) publié en janvier 2022 par F. Salis-Madinier, membre du Comité économique et social européen, organe consultatif de l'UE ayant contribué à l’IA Act. L'action des OS doit aider à de meilleures décisions des directions et des autorités réglementaires grâce à un dialogue contradictoire.
Fin février, les orientations stratégiques d’EDF 2025-2027 ont été présentées au CSEC. FO Énergie et Mines regrette que la Direction manque d’ambitions sociales. Pourquoi nos dirigeants délaissent-ils les ambitions sociales alors qu’elles motivent, encouragent, fidélisent les salariés, développent et créent de la valeur ?
Au contraire, ces derniers mois, des menaces sociales sont apparues. La première est la « Filialisation » avec le projet BOOST. De tels projets affaiblissent EDF. La deuxième menace concerne « le statut » attaqué régulièrement. Notre « statut » fait partie de notre ADN « EdFien ». Les salariés y sont attachés, il est un atout. Il a été construit pour répondre aux enjeux spécifiques de notre secteur combinant service public et temps long. Il est aussi un outil précieux pour intégrer et garder les nouveaux salariés.
Chez FO Énergie et Mines, nous sommes convaincus que pour obtenir des résultats pérennes, EDF doit avoir des ambitions sociales fortes.