Le redémarrage de l'EPR de Flamanville (Manche), à l'arrêt depuis le 15 février, a été décalé du 17 au 21 avril, après « plusieurs opérations de maintenance supplémentaires », désormais terminées, a annoncé EDF mercredi (AFP).
Le groupe énergétique public tchèque CEZ a signé mardi un accord avec le Kazakhstan, premier producteur mondial d'uranium, pour l'alimentation de ses centrales nucléaires, sur fond de rupture progressive des liens avec la Russie (AFP).
L’augmentation des droits de douane par le président étasunien Donald Trump risque de nuire au développement des petits réacteurs modulaires (SMR), alerte le chercheur Joseph Romm, de l’université de Pennsylvanie, dans son rapport « Les petits réacteurs nucléaires sont une impasse coûteuse, en particulier pour l’IA » rendu public le 15 avril. En effet, les États-Unis dépendent de la Chine pour leur fourniture en certaines matières premières nécessaires à la construction de ces réacteurs. La hausse des droits de douane pourrait par ailleurs compromettre l’approvisionnement en combustible nucléaire des réacteurs étasuniens. D’après le rapport, plus de 90 % du combustible nucléaire américain est importé. Plus d’un quart de la quantité d’uranium importé provient du Canada, également victime de hausses des droits de douane (Reporterre).
Le Vietnam, très dépendant du charbon, vise à augmenter considérablement sa capacité de production d'électricité d'ici 2030, en mettant l'accent sur les énergies renouvelables et en ajoutant l'énergie nucléaire à son mix énergétique, selon le nouveau plan énergétique national récemment révisé. Pour atteindre ces objectifs, le Vietnam aurait besoin d'un investissement total de 136,3 milliards de dollars d'ici 2030, a déclaré le gouvernement, soit plus d'un quart de son produit intérieur brut de 2024 (Zonebourse).
L'Agence kazakhe de l'énergie nucléaire a établi une liste de quatre fournisseurs potentiels de technologie de réacteurs nucléaires pour le premier projet de centrale du pays, a rapporté l'Agence de presse russe Interfax dans un article publié jeudi 10 avril. Les entreprises retenues sont : CNNC (Chine, réacteur HPR-1000), Rosatom (Russie, réacteur VVER-1200), KHNP (Corée du Sud, réacteurs APR-1000 et APR-1400), et EDF (France, réacteur EPR1200). Pour rappel, fin février 2025, le gouvernement du Kazakhstan avait publié un décret confirmant le district de Zhambyl comme site de la construction de sa première centrale nucléaire (Enerpresse).
Le gouvernement français a revu en baisse mercredi ses objectifs de capacité de production d'hydrogène bas carbone, avec désormais comme objectif jusqu'à 4,5 gigawatts installés en France en 2030 et 8 GW en 2035, contre respectivement 6,5 GW et 10 GW visés jusqu'à présent (AFP).
Moins de deux ans après la promulgation de la loi censée accélérer le programme de nouveau nucléaire français, le gouvernement a déposé plusieurs amendements sur le sujet au projet de loi sur la simplification, examiné à l’Assemblée nationale à partir du 8 avril. L’exécutif veut dispenser « des dispositions du code de la construction et de l’habitation les bâtiments les plus sensibles des centrales » et permettre aux filiales d’EDF (comme Edvance) de « surveiller les sous-traitants » à qui elles confient des missions importantes lors de la construction de réacteurs (Contexte).
EDF a annoncé plusieurs mouvements le 2 avril, dans la foulée d’informations en ce sens publiées par L’Informé. Le directeur du palier EPR2, Gabriel Oblin, est nommé vice-président Ingénierie d’Arabelle Solutions. Il est remplacé à la conduite du programme EPR2 par Catherine Back, actuellement PDG d’EDF EPR Engineering UK, une filiale d’Edvance. Xavier Gruz, arrivé chez EDF il y a cinq mois en provenance de la SNCF, remplace Nicolas Machtou en tant que directeur Programmes Nouveau Nucléaire. Nicolas Machtou devient, lui, directeur de la Division thermique, expertise et appui industriel multimétiers (DTEAM) d’EDF. Enfin, Olivier Lamarre est nommé directeur de la direction Construction et essais. (Contexte).
Framatome et TechnicAtome ont mis fin lundi 31 mars à un feuilleton de la filière nucléaire française, en annonçant racheter Segault, spécialiste de la robinetterie nucléaire. La PME installée en Essonne équipe entre autres centrales nucléaires françaises, sous-marins lanceurs d’engins (SNLE), et le porte-avion Charles de Gaulle. Sa vente à une société américaine avait été bloquée en 2023 par l’État (L’Usine Nouvelle).
Le gouvernement britannique a lancé un fonds d’investissements appelé Starmaker One et doté de 100 millions de livres sterling visant à aider les entreprises et start-up du secteur de la fusion nucléaire à se développer et à commercialiser leur technologie à grand échelle, a annoncé le département de la sécurité énergétique et de la neutralité carbone (DESNZ) le 3 avril (Enerpresse).
La cour administrative d'appel de Nancy a annulé le 4 avril deux arrêtés préfectoraux qui avaient autorisé l'implantation de 63 éoliennes, à 40 kilomètres au nord-est de Reims. Ce projet d'une taille inédite de 226 MW, est porté à parité par EDF et Renner Energies. Motif invoqué : l'impact visuel d'installations hautes de 200 mètres. « Ni le relief, ni la végétation, ni des mesures de réduction [ne] pourraient masquer les éoliennes prévues par le projet et atténuer les effets d'encerclement et de saturation visuelle pour les habitants », explique la cour dans un communiqué (Les Echos).
Le mercredi 19 mars, pendant que les syndicats dénonçaient en Comité Central les conditions de la fermeture de la centrale à charbon de Cordemais annoncée pour 2027, les sénateurs de Loire-Atlantique obtenaient l’adoption en commission des affaires économiques du Sénat d’un amendement porté par les sénateurs Karine Daniel (PS), Ronan Dantec (écologiste), Philippe Grosvalet (RDSE) et Fabien Gay (PCF). Il vise « à contraindre EDF à présenter un projet de conversion pour la centrale à charbon de Cordemais en installation de production d’électricité, à partir d’énergies renouvelables ou de stockage d’électricité » (Ouest France).