EDF a annoncé le 4 décembre la signature d'un contrat de fourniture d'électricité nucléaire (CAPN) de long terme avec le fabricant de batteries français Verkor, d'une durée de douze ans. Le contrat « prévoit, pour une durée de douze ans, l'allocation à Verkor d'une quote-part de la puissance du parc nucléaire en exploitation d'EDF qui atteindra 33 MW, moyennant un partage des coûts et des risques sur les volumes effectivement produits », ont fait savoir les deux entreprises dans un communiqué commun. Elles précisent que « les premières livraisons sont prévues à partir de 2028 », date à laquelle le contrat va démarrer pour s'achever fin 2039 (AFP).
Alors qu’EDF s’apprête à remettre au gouvernement un rapport sur les effets de la variation de puissance de ses réacteurs, un rapport parlementaire intitulé « Les impacts technologiques de l'évolution du mix énergétique et ses conséquences sur l'outil industriel et les réseaux », relance le débat sur les conséquences techniques et économiques de cette modulation, accentuée par l'essor des énergies renouvelables et une demande électrique en berne (La Tribune).
La start-up italienne Sizable Energy vient de lever 8 millions d’euros pour développer ses systèmes de stockage d’énergie offshore, dans lesquels une saumure est pompée et turbinée. Elle promet un coût largement inférieur à celui des batteries lithium-ion, mais doit encore démontrer la viabilité de sa solution à échelle réelle (L’Usine Nouvelle).
Les leaders mondiaux dans les domaines de l’énergie et de la technologie se réunissent cette semaine au Siège de l’AIEA, à Vienne, pour le tout premier Colloque international sur l’intelligence artificielle (IA) et l’énergie nucléaire. Des hauts responsables de ministères gouvernementaux, d’organisations internationales, du secteur nucléaire et de grandes entreprises technologiques — dont Google et Oracle — participent à cet événement de deux jours pour discuter de la manière dont l’énergie nucléaire pourrait aider à répondre à l’essor de la demande d’électricité des centres de données d’IA, ainsi que de la contribution que l’IA pourrait apporter au développement de la technologie nucléaire (communication AIEA).
Paprec Energies a été choisi par le Sivert de l’Anjou. Le contrat de plus de 750 millions d’euros comprend un investissement industriel visant à doubler les capacités de traitement des déchets et de production énergétique de l’unité de valorisation énergétique (UVE) Salamandre, à Lasse, à une cinquantaine de kilomètres à l’est d’Angers (L’Usine Nouvelle).
Le Premier ministre a annoncé le 4 décembre une « mission » pour évaluer le coût des énergies renouvelables pour les finances publiques, en plein débat sur le futur énergétique de la France. Cette mission consacrée à « l'optimisation des soutiens publics aux énergies renouvelables électriques et au stockage d'électricité », a été confiée à Jean-Bernard Lévy, ancien PDG d'EDF, et au haut fonctionnaire Thierry Tuot, conseiller d'État. Leurs conclusions sont attendues sous trois mois (AFP).
La France compte encore deux centrales à charbon, qui peuvent fonctionner jusqu'en 2027 : Saint-Avold, en Moselle et celle de Cordemais, en Loire-Atlantique. Toutes les deux ont repris du service en ce mois de novembre, durant quelques heures, pour réaliser des essais de fonctionnement. Ces deux centrales se préparent pour être opérationnelles cet hiver. Ces deux centrales ne pourront plus fonctionner au charbon en 2027. À Saint-Avold, GazelEnergie travaille sur un projet de conversion pour la faire fonctionner au gaz. Celle de Cordemais va fermer. Elle sera remplacée par une usine de tuyaux pour les futurs réacteurs EPR2. (Ici).
À la demande du Premier ministre, le ministre de l’Économie, le ministre de l’Industrie et la ministre chargée des comptes publics vont étudier les modalités qui permettrait de faire baisser les prix de l’électricité du secteur professionnel au sens large (Enerpresse).
La société d'électricité brésilienne Neoenergia a annoncé vendredi la signature d'un contrat de cession de la centrale hydroélectrique de Dardanelos à EDF Brasil Hidro Participações pour un montant de 462,72 millions de dollars (Reuters).
Face à des coûts élevés de l’électricité par rapport à ses voisins européens, Berlin a décidé de mettre la main au portefeuille. Le chancelier Friedrich Merz a annoncé, le 13 novembre, un tarif d’électricité pour les industriels fixé à 5 centimes d’euro par kilowattheure de 2026 à 2028. La mesure vise à soutenir les plus électro-intensifs (chimie, métallurgie, ciment, verre, plastiques, batteries et semi-conducteurs) afin de les aider à contenir leurs factures et rendre le pays attractif pour son coût de l’électricité (Révolution énergétique).
La flexibilité du parc nucléaire, dont la production varie pour s’adapter à l'essor des énergies renouvelables, pourrait devenir un talon d’Achille. Le PDG du groupe, Bernard Fontana, a alerté sur une « préoccupation grandissante s’agissant des impacts » des changements de puissance sur l’usure des réacteurs, alors que les pouvoirs publics souhaitent les prolonger autant que possible (La Tribune).
Au Japon, arès des années de pourparlers et plus de 8 milliards d'euros de travaux de modernisation, l'électricien japonais Tepco peut enfin planifier le redémarrage partiel de la plus grande centrale nucléaire de la planète. Le 21 novembre, le gouverneur de la préfecture de Niigata (côte Ouest) qui abrite le site Kashiwazaki-Kariwa a donné son feu vert au rallumage d'au moins un des sept réacteurs géants de l'installation qui dispose d'une puissance installée équivalente à cinq EPR (Les Echos).