Le Comité social et économique (CSE) d’EDF power solutions a mis à exécution son vote à l’unanimité du 16 octobre, de déposer un recours contre la décision du 23 septembre de Marc Ferracci, alors ministre de l’Industrie et de l’Énergie du gouvernement Bayrou, d’attribuer le parc éolien en mer centre Manche 2 au consortium formé de TotalEnergies et de RWE (Ouest France).
Gwénaël Plagne, Secrétaire du CSEC d’EDF SA, et Marie-Amandine Stévenin, avocate et Présidente de l’UFC-Que choisir réclament, dans une tribune au « Monde », un débat démocratique sur le prix de l’électricité, au moment où se décide la mise en place d’une énergie à deux vitesses, avec un prix contractualisé pour les grandes entreprises, mais fluctuant pour tous les autres consommateurs. Une étude de l’UFC-Que choisir alerte sur le caractère inflationniste de cette réforme : la fin de l’Arenh et la refonte du tarif réglementé auraient engendré, si appliquées dès cette année, une hausse des factures jusqu’à 19 %, soit près de 250 euros supplémentaires pour un foyer moyen. (Le Monde).
Estimant que le gouvernement manque de transparence sur la réforme post-Arenh et la programmation énergie-climat, le Comité Social et Économique Central (CSEC) d’EDF SA exige un débat public sur l’avenir énergétique. Dans un communiqué diffusé le 29 octobre, les syndicats d’EDF SA demandent un moratoire sur le Versement nucléaire universel (VNU), censé prendre la suite de l’Arenh au 1ᵉʳ janvier 2026. Un mécanisme « imposé, opaque et sans bénéfice pour les usagers », dénoncent-ils (Contexte).
Les États-Unis vont investir 80 milliards de dollars pour construire dix nouveaux réacteurs nucléaires civils d’ici 2030. Ce virage, soutenu par Donald Trump et des géants technologiques comme Google, vise à sécuriser l’approvisionnement énergétique face à la guerre en Ukraine et à la demande croissante liée à l’intelligence artificielle. Cet accord se fera en partenariat avec l’énergéticien privé Westinghouse (Radiofrance).
La société Rütschi, spécialiste franco-suisse de la fabrication de pompes centrifuges installé à Illzach, près de Mulhouse (Haut-Rhin), a conclu il y a quelques semaines son premier contrat-cadre pour des équipements neufs avec EDF. Sa durée annoncée est de douze ans. Dites à rotor noyé, les pompes produites par l'usine haut-rhinoise sont totalement étanches. Certaines détiennent des caractéristiques de sûreté particulières, par exemple pour résister aux séismes. Leurs spécificités les rendent utilisables par l'industrie chimique, mais surtout dans les centrales nucléaires et le secteur de la défense (Les Echos).
Le barrage de Mphanda Nkuwa au Mozambique, co-géré par EDF et TotalEnergies, pourrait menacer les moyens de subsistance de dizaines de milliers de personnes, alertent des associations. Un projet à haut risque sur le plan social et environnemental, qui interroge le devoir de vigilance d'EDF et TotalEnergies. Présenté par ses défenseurs comme un pilier de la transition énergétique en Afrique australe, ce projet de barrage de 1 500 mégawatts sur le fleuve Zambèze est pourtant accusé de bafouer les droits fondamentaux des communautés locales et de menacer des milliers de vies et des milliers d'hectares d'écosystèmes (Novethic).
Dans un avis rendu cet été et publié sur son site le 16 octobre, l'Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) met en garde contre les risques liés à la construction de deux réacteurs de nouvelle génération sur le site de Gravelines (Nord). Elle demande à EDF de prouver que le lieu choisi est fiable. Les risques sont en effet nombreux sur ce site en bord de mer, construit sur un sol meuble, sur une large profondeur. Certains opposants au projet mettent notamment en avant des risques d'inondation, de submersion ou de tassement des sols (Les Echos).
EDF fait face à une série de réserves émises par l’Autorité environnementale sur le projet de construction de deux réacteurs nucléaires EPR2 sur le site de Penly, en Seine-Maritime. Dans un avis publié en octobre, l’organisme indépendant pointe des zones d’incertitude concernant la sûreté du chantier, les impacts sanitaires et les effets environnementaux du futur site nucléaire. Ce rapport s’inscrit dans la procédure d’évaluation des grands projets soumis à autorisation environnementale (energynews).
EDF a demandé à la banque Intesa Sanpaolo et Lazard d'étudier toutes les options pour la cession de sa filiale italienne Edison, dont il espère tirer plusieurs milliards d'euros. La mise en Bourse d'un gros bloc d'actions semble la voie privilégiée face au gouvernement Meloni. L'ouverture du capital d'Edison, qu'EDF contrôle depuis 2012, permettrait de renflouer en partie les caisses du groupe public français, lesté de 54 milliards d'euros de dette et handicapé par des flux de trésorerie insuffisants pour couvrir ses 25 milliards d'euros d'investissements annuels (Les Echos).
Avant l'examen du Projet de loi des finances (PLF) 2026 en séance publique, EDF, TotalEnergies et Engie tentent de s’accorder au sein de l'Union française de l'électricité. Si un consensus commence à se dégager pour une baisse de la fiscalité sur l'électricité poussée par EDF, TotalEnergies et Engie ne veulent pas que celle-ci soit augmentée sur le gaz (La Lettre).
EDF annonce le remboursement anticipé de prêts bancaires de maturité de 3 à 5 ans pour un montant total de 7,4 milliards d'euros, d'ici début janvier 2026. Le remboursement anticipé de chaque prêt se fera à la date de paiement des intérêts et ne fera par conséquent l'objet d'aucune pénalité financière. « Le succès des émissions obligataires de cette année et une bonne performance opérationnelle permettant un niveau de liquidité nette encore élevé », indique le Groupe (Boursier.com)
La Délégation interministérielle au nouveau nucléaire (DINN) pilotée par Joël Barre vient de lancer un appel d'offres pour des prestations de conseil portant sur le programme du Nouveau Nucléaire français. La mission, d'une durée de six mois, consistera à réaliser un audit des coûts et du planning de la construction des six réacteurs EPR2. L'évolution constante des coûts économiques et des prix des matières premières incite l'État à redoubler de prudence dans sa prise de décision, pour éviter de rééditer le fiasco de l'EPR de Flamanville (La Lettre).