Les gestionnaires de réseaux électriques sont confrontés à une forte augmentation des recrutements compte tenu de la transition énergétique, qui risque de se heurter à une « saturation » de l'appareil de formation, avertit un rapport publié le 25 mars. Afin d'atteindre les objectifs de réduction des émissions de CO2 fixés par Bruxelles, la France va devoir investir « de l'ordre de 200 milliards d'euros d'ici 2040 », rappelle le rapport. Ces investissements se doublent d'une flambée des besoins d'effectifs dans les « métiers cœur » du secteur, qui devront passer de 49 000 à 79 000 personnes d'ici 2030, et nécessiteront quelque 43 000 recrutements, , a expliqué à l'AFP, Alexandre Siné, directeur du projet des écoles des réseaux pour la transition
Les industriels gros consommateurs d'électricité ont formé le vœu de parvenir « avant l'été » à un accord sur le prix de l'électricité avec EDF, quelques jours après la décision de l'État de ne pas reconduire le PDG de l'énergéticien, Luc Rémont (Boursorama/Media Services).
À quelques mois de la fin du mandat de Luc Rémont à la tête d’EDF, l’Elysée a annoncé que son choix se porte sur Bernard Fontana, actuel patron de Framatome, pour le remplacer. Le Premier ministre vise à accentuer la maîtrise industrielle des chantiers en cours et à venir. Cette décision doit maintenant être soumise à l’Assemblée nationale et au Sénat (Sfen).
La nomination de Dominique Voynet, opposante de longue date au nucléaire, au Haut Comité pour la transparence et l'information sur la sécurité nucléaire (HCTISN), instance indépendante, a suscité la colère des anciens députés responsables de la Commission d'enquête sur la souveraineté énergétique. Antoine Armand, ex-ministre de l'Economie du gouvernement Barnier et rapporteur de cette commission, et Raphaël Schellenberger, son ex-président, ont écrit à la présidente de l'Assemblée nationale pour protester contre cette nomination, annoncée au Journal officiel mercredi (AFP).
À l’issue du Conseil politique nucléaire (CPN) du 17 mars, l'Élysée a annoncé qu'il visait désormais l'horizon 2038 au lieu de 2035 pour la mise en service du premier des six futurs réacteurs EPR2 voulus par Emmanuel Macron, une relance nucléaire qui devrait s'appuyer sur un prêt de l'État à taux préférentiel et un renforcement de la souveraineté en uranium (AFP).
Le CPN a remis au premier plan les réacteurs à neutrons rapides (RNR), abandonnés en 2019 avec l'arrêt du programme Astrid. En construction à Marcoule (Gard), ce prototype de réacteur de quatrième génération, avait pour objectif de « fermer le cycle » du nucléaire, c'est-à-dire de réduire considérablement les déchets produits en réutilisant le plutonium, et d'offrir à la France une indépendance électrique de plusieurs siècles en permettant d'utiliser son énorme stock d'uranium appauvri. L’exécutif a chargé EDF, Framatome, Orano et le CEA d'élaborer « d'ici la fin de 2025 un programme de travail et une organisation industrielle » pour « atteindre la fermeture du cycle du combustible nucléaire dans la deuxième moitié du siècle. » (Le Point).
EDF reconnaît un échauffement dans la turbine de l’EPR de Flamanville, « échauffement qui n’apparaissait que dans certaines conditions de fonctionnement et n’empêchait pas la production d’électricité », a indiqué le Groupe. La Tribune avait évoqué le 13 mars un « échauffement anormal » au niveau de la turbine Arabelle fabriquée par General Electric. Une anomalie qui pourrait être due à une erreur d’assemblage (Enerpresse).
L'énergéticien Engie a annoncé le 14 mars la finalisation d'un accord avec l'État belge, concernant la prolongation pour 10 ans des réacteurs nucléaires Tihange 3 et Doel 4, « ainsi que le transfert de responsabilité lié aux déchets nucléaires » (AFP).
Plus de 160 sénateurs de la droite et du centre ont appelé le 12 mars François Bayrou à « renoncer » à la publication imminente de la future programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), fustigeant l’absence de « vision globale » derrière cette feuille de route (Enerpresse).
Pour échapper au monopole chinois sur les métaux stratégiques, la startup lyonnaise Carester a posé lundi la première pierre d'une usine de recyclage de terres rares à Lacq (sud-ouest), pour alimenter les filières de l'automobile ou des éoliennes, avec des financements japonais et français. Objectif affiché, la souveraineté. L'usine Caremag, permettra « de se doter d'une technologie sur laquelle la Chine est en position monopolistique puisqu'elle fournit 98% du marché européen », a indiqué la ministre de la transition écologique Agnès Pannier-Runacher (AFP).
L'attribution des sites aux SMR (small modular reactors) sera bien à l'ordre du jour du prochain Conseil de politique nucléaire (CPN) du 19 mars. Présidé par Emmanuel Macron, ce conseil des ministres restreint devrait répartir les projets de déploiement de petits réacteurs SMR sur les sites nucléaires disponibles, dans le cadre de la phase 2 du plan d'investissement France 2030. Particulièrement disputé, le terrain du Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), qui devait initialement abriter le projet expérimental de réacteur Astrid à Marcoule (Gard), sera concerné (La Lettre).
Alors que l’Italie avait rompu avec l’énergie nucléaire il y a trente ans, celle-ci signe son grand retour, le gouvernement ayant pour objectif de la réintroduire d’ici à 2030 afin de garantir la sécurité énergétique et d’atteindre des objectifs ambitieux de décarbonisation. Le Conseil des ministres a approuvé vendredi dernier un plan de relance du nucléaire, renversant la position antinucléaire consolidée par les référendums de 1987 et 2011 (Euractiv).