Plusieurs centaines d'ingénieurs et de chercheurs de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) ont manifesté lundi à Paris contre le projet du gouvernement de fusionner l'organisme avec l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN), qui, selon eux, met en danger la sûreté elle-même (AFP).
Le PDG d’EDF, Luc Rémont, a assuré vendredi 17 février que le Groupe mettait tout en œuvre afin de tenir la date de 2035 pour le démarrage du premier réacteur nucléaire de nouvelle génération, l’EPR 2 (La Presse de la Manche).
EDF est « en dialogue » avec l’ASN pour décaler la date de remplacement de la cuve du couvercle de l’EPR de Flamanville en construction, prévue initialement d’ici fin 2024, soit juste après le démarrage prévu du réacteur qui accuse déjà 12 ans de retard, a indiqué le Groupe 17 février. Le constructeur nucléaire, Framatome souhaite repousser ce remplacement à l’issue d’un premier cycle complet de fonctionnement, soit environ à mi-2025 (Le Monde de l’Énergie).
Le gouvernement finlandais a annoncé le 16 février avoir accordé une licence d’exploitation à Fortum pour la centrale nucléaire de Loviisa composée de deux réacteurs Loviisa 1 et Loviisa 2, qui autorise la production d’électricité jusqu’en 2050. Au cours des cinq dernières années, Fortum a déjà investi environ 300 millions d’euros dans la rénovation de cette centrale nucléaire de conception soviétique (Enerpresse).
Le Japon, dans le cadre de sa transformation verte (GX), souhaite maximiser l’utilisation du nucléaire. Pour cela le gouvernement a lancé une révision de sa politique énergétique qui permettrait, sous certaines conditions, d’exploiter le parc nucléaire au-delà de 60 ans et de construire de nouveaux réacteurs en remplacement d’unités fermées (Sfen RGN).
Le nouveau PDG d’EDF Luc Rémont juge la dette du Groupe (près de 65 milliards d’euros) « soutenable » et écarte un nouvel appel à l'État actionnaire. Au travail pour définir sa feuille de route, il écarte aussi des cessions d'actifs d'ampleur. « Ce serait une erreur stratégique que de faire face à des difficultés industrielles en cédant des pépites à l'étranger », a-t-il fait valoir écartant la vente d'Edison, la filiale italienne du Groupe (Les Echos).
Pour l’Allemand Robert Habeck, une réforme structurelle du marché de l’électricité ne pourra « être lancée à plein régime qu’après les élections européennes ». C’est ce qu’a déclaré le ministre de l’Économie et du Climat le 20 février, lors de l’inauguration d’une plateforme d’experts allemands censée contribuer au débat sur la réforme du marché européen de l’électricité. L’Allemagne avait, avec d’autres pays européens, déjà exprimé ses réticences face à une révision de grande ampleur de ce que Robert Habeck appelle « l’un des marchés de l’électricité les plus performants au monde » (Contexte).
EDF a enregistré en 2022 une perte historique de 17,9 milliards d'euros, creusant son endettement à un niveau également record de 64,5 milliards d'euros, au terme d'une année noire plombée par les déboires de son parc nucléaire mais aussi sa contribution forcée au « bouclier tarifaire » des Français (AFP).
La France a été importatrice nette d’électricité en 2022 pour la première fois en plus de 40 ans. L’indisponibilité d’une partie du parc nucléaire en raison des problèmes de corrosion sous contrainte explique cette situation inédite, marquée par une chute de la production d’électricité. « Une première » depuis 1980, précise le gestionnaire national du réseau de transport d’électricité (RTE), dans son bilan de l’année écoulée, jeudi 16 février (Le Monde).
Début février, l’État a investi cinq millions d’euros dans la reconversion de l’ancienne centrale thermique à charbon d’EDF à Vitry (Val de Marne). Hynamics, une filiale du groupe EDF, y produira de l’hydrogène décarboné pour les poids lourds dès 2025. Et pour des bateaux à l’horizon 2027 (Le Parisien).
La Commission européenne a proposé lundi que l'hydrogène produit à partir d'un mix électrique comportant du nucléaire puisse, sous conditions, être considéré comme « vert », une victoire de la France qui souhaite recourir à l'atome pour atteindre les objectifs fixés par l'UE (BFMTV).
La Finlande a annoncé jeudi l’extension à 70 ans, soit jusqu’en 2050, de la durée de vie de sa centrale nucléaire la plus ancienne comprenant deux réacteurs de conception soviétique, avec l’accord des partis du gouvernement, dont les Verts (AFP).