Le gouvernement a annoncé le 9 juin la nomination d’un coordonnateur local du chantier de Penly (Seine-Maritime), où une paire de réacteurs nucléaires EPR2 doit être construite. Dominique Lepetit a été nommé « en qualité de représentant de l’État en charge du suivi et de la coordination locale du grand chantier Penly relatif au projet de construction d’une première paire de réacteurs nucléaires de technologie EPR2, sous l’autorité du préfet de la région Normandie », indique le ministère de la Transition écologique dans un communiqué (AFP).
La filière nucléaire a présenté en fin de semaine dernière au gouvernement un « plan Marshall » destiné à attirer et former les 100 000 agents qu’elle estime nécessaires dans les 10 ans pour accompagner la relance de l’atome en France. Aujourd’hui « l’enjeu principal est un enjeu d’attractivité : les formations existent déjà mais elles sont mal connues et il s’agit de les remplir », a expliqué Hélène Badia, présidente de Université des métiers du nucléaire, entité créée en 2021 par des entreprises du secteur (AFP).
Alors que la réforme du marché européen de l’électricité suscite des tensions entre la France et l’Allemagne, Bruno Le Maire a réaffirmé jeudi 8 juin la position de la France sur le nucléaire. Il souhaite que le projet européen aboutisse d’ici la fin de l’année et qu’il garantisse des prix « proches des coûts de production des mix nationaux » sans avantager ni désavantager les différents moyens de production (L’Usine Nouvelle).
La procédure permettant de renationaliser complètement EDF interviendra le 8 juin, en forçant les 2 % d'actionnaires restants à vendre leurs parts, permettant ainsi à l'État de détenir 100 % du capital, a confirmé le 26 mai l'Autorité des marchés financiers (AMF). Le « retrait obligatoire » (de la Bourse, ndlr) interviendra ce jour-là, au prix net de tout frais de 12 euros par action, et portera sur 91.454.896 actions EDF, soit 2,19 % du capital et 1,99 % des droits de vote de la société, a indiqué l'AMF dans un communiqué (AFP).
Le Mozambique a choisi TotalEnergies et EDF comme partenaires stratégiques dans le cadre du projet hydroélectrique Mphanda Nkuwa d’un coût estimé à 4,5 milliards $, selon un communiqué du gouvernement rapporté par Bloomberg (Agence Ecofin).
Les litiges portés devant le Médiateur de l'énergie sur les questions de prix ont doublé en 2022, dans un contexte de flambée des cours du gaz et de l'électricité, selon un bilan publié mardi. L'an dernier, le nombre de litiges enregistrés de manière générale par le médiateur par rapport à 2021 est toutefois resté stable (30.558 litiges reçus) mais « cette stabilité masque des situations contrastées », souligne-t-il dans un communiqué (AFP).
L'énergéticien allemand EnBW a conclu le 26 mai la vente à un consortium pour 1 milliard d'euros de 24,95 % de TransnetBW, sa filiale gestionnaire de réseaux électriques, afin de dégager des fonds pour investir dans la transition énergétique. EnBW, qui en détenait jusqu'ici l'intégralité, vend une part minoritaire de 24,95 % de sa filiale TransnetBW à Südwest Konsortium, « un consortium de (...) 30 banques, compagnies d'assurance et entreprises du Bade Wurtemberg », la région allemande où ses réseaux sont installés, a-t-il déclaré dans un communiqué (AFP).
La loi sur le pouvoir d’achat de l’été 2022 donne la possibilité au ministre de l’Énergie « de restreindre ou suspendre le fonctionnement des centrales à gaz en cas de menace grave sur la sécurité d’approvisionnement en gaz, et d’imposer par l’intermédiaire d’une réquisition la production d’électricité lorsque cela est nécessaire pour assurer la sécurité d’approvisionnement en électricité ». Le projet de décret (voir le rapport fait au Conseil supérieur de l’énergie) précise que la mesure concerne les installations d’une puissance supérieure à 20 MWe (Contexte).
EDF a annoncé le 16 mai la fusion de ses filiales existantes Agregio et EDF Store&Forecast au sein d’Agregio Solutions. Filiale à 100 % du groupe, Agregio Solutions « agrège et valorise 6 GW d’actifs énergétiques décentralisés soit 5 000 sites de production d’électricité verte (éoliens, solaires et biogaz), de consommation (effacement) ou de stockage » a précisé EDF (Enerpresse).
L'Allemagne prévoit d'affecter environ 4 milliards d'euros par an à la subvention des prix de l'électricité pour les industries à forte consommation d'énergie, afin de soutenir l'abandon des combustibles fossiles par l'industrie et de décourager les entreprises de délocaliser (Zonebourse).
EDF n'aura pas à éteindre le réacteur EPR de Flamanville à peine quelques mois après l'avoir mis en fonctionnement. Cette menace planait sur l'exploitant, qui devait changer courant 2024 le couvercle de la cuve du réacteur, après un démarrage prévu au premier trimestre de l'année prochaine. L'ASN a toutefois accepté vendredi, à la demande de Framatome (filiale d'EDF), de repousser la date de changement du couvercle au premier arrêt pour rechargement de combustible. Celui-ci interviendra 15 à 18 mois après la mise en service (Les Echos).
Les députés LFI et écologistes ont annoncé, hier, avoir déposé un recours devant le Conseil constitutionnel pour contester le projet de loi de relance du nucléaire, adopté définitivement par le Parlement le 16 mai. Les deux groupes dénoncent « en particulier » dans cette loi « la suppression de l’objectif de réduire la part du nucléaire à 50 % à l’horizon 2035 et la suppression du plafond de capacité totale autorisée de production d’électricité d’origine nucléaire de 63,2 gigawatts » (Le Parisien).