Après l'avoir rejetée il y a un an, l'Assemblée nationale a adopté à une voix près le 19 mars, la fusion controversée des deux acteurs de la sûreté nucléaire, l'ASN, gendarme des centrales, et l'IRSN, chargé de l'expertise technique. Le projet de loi relatif à la gouvernance de la sûreté nucléaire a été approuvé par 260 députés contre 259, une partie des Républicains joignant leurs voix à celles de la majorité (AFP).
Le ministère des Armées a annoncé lundi une « collaboration » avec EDF afin d'utiliser la puissance des deux réacteurs nucléaires de la centrale de Civaux pour produire avec le CEA du tritium, « un gaz rare indispensable aux armes de la dissuasion ». Cette annonce, présentée comme un projet de long terme, fait suite à une visite du ministre de la Défense Sébastien Lecornu à Civaux, dans la Vienne (AFP).
La Commission de régulation du nucléaire des États-Unis (NRC), du Canada (CNSC) et du Royaume-Uni (ONR) ont signé un protocole d’accord visant à coopérer et échanger des informations sur les technologies de petits réacteurs modulaires (SMR). Pour rappel, les rois régulateurs avaient signé des protocoles d’accords bilatéraux sur cette thématique par paires entre 2020 et 2023 (Enerpresse).
Le gestionnaire du réseau public de transport d’électricité, RTE a mis en consultation son schéma décennal de développement du réseau d'ici à 2040. Il prévoit un investissement de l’ordre de 100 milliards d’euros, notamment pour accompagner la décarbonation des grands pôles industriels et la relance du nucléaire (L’Usine Nouvelle).
Le Chili a l'ambition de produire l’hydrogène vert le moins cher au monde en 2030 et de figurer parmi les trois plus grands exportateurs de la molécule en 2040. Pour cela, le pays mise sur ses vents classés parmi les plus forts et réguliers sur Terre ainsi que l'éclairement énergétique solaire d'une partie de son territoire comparable à celui de la planète Vénus. Sur place de nombreux groupes français comme TotalEnergies, EDF ou Air Liquide développent des projets (L’Usine Nouvelle).
Pour la Cour des comptes, la crise des prix de l’énergie a mis « en évidence l’incapacité de l’État de mettre en place, sans coût excessif pour les finances publiques, un dispositif garantissant aux consommateurs d’électricité des prix en ligne avec les coûts de production nationaux, que ce soit par la régulation en place ou les mesures exceptionnelles déployées depuis 2022 ». Une analyse qu’elle a formulée dans un rapport thématique sur les mesures exceptionnelles de lutte contre la hausse des prix de l’énergie publiée le 15 mars (Enerpresse).
La facture prévisionnelle des futurs EPR grimpe de 30 %. EDF évalue désormais à 67,4 milliards d'euros les coûts de son programme de construction de six nouveaux réacteurs nucléaires en France. En 2021, une première estimation évaluait ce programme à 51,7 milliards d'euros. Ce chiffrage intègre les coûts d'investissement pour la réalisation des études d'ingénierie, les contrats de fabrication des équipements et de construction sur le site, les provisions pour risques, les frais de mise en service, de pièces de rechange ou encore les charges de long terme pour démantèlement. Mais il n'intègre pas les coûts de financements, déterminants dans le coût final du projet (Les Echos).
EDF et des représentants de toute la filière nucléaire tricolore participeront à un forum franco-tchèque, organisé mardi 5 mars à Prague lors de la venue du chef de l'État français. Une opération séduction alors que l'enjeu est de taille pour Paris puisque EDF se trouve désormais en finale, seul face au sud-coréen KHNP, pour décrocher la construction de quatre réacteurs nucléaires de type EPR (La Tribune).
L'expertise sur la sûreté nucléaire devrait faire l'objet d'une « entité distincte » au sein de l'éventuelle autorité unique de sûreté voulue par le gouvernement, recommande la Commission de déontologie et des alertes en matière de santé publique et d'environnement (CNDASPE). Le gouvernement souhaite fusionner l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), gendarme des centrales, et l'Institut de radioprotection et sureté nucléaire (IRSN), l'expert du sujet, afin de « fluidifier les décisions » pour mieux relancer l'atome civil. Cette réforme est contestée notamment par des experts et les représentants des salariés de l'IRSN, qui craignent une perte d'indépendance et de transparence (AFP).
La préfecture de Loire-Atlantique a autorisé la conversion de la centrale à charbon de Cordemais en usine de biomasse (black pellets), selon un arrêté publié jeudi sur son site. « La société Paprec Waste From Energy (...) est autorisée, sous réserve du respect des prescriptions du présent arrêté, à exploiter sur le territoire de la commune de Cordemais, les installations » du site de la centrale à charbon pour y mener à bien son projet, selon l'arrêté de 71 pages. Cet arrêté peut encore être contesté en justice (AFP).
Le projet de ville futuriste (Neom) au milieu du désert saoudien n'a pas fini de faire polémique. Un contrat entre le pays du Golfe et EDF est dénoncé par plusieurs employés de l'entreprise française pour des raisons éthiques et écologiques. Véritable oasis futuriste au milieu du désert, le projet de mégapole saoudienne, Neom, suscite de nombreux questionnements éthiques. Au cœur de la polémique, un contrat entre l'Arabie saoudite et EDF pour un projet de centrale hydroélectrique, loin de faire l'unanimité, révèle une enquête de franceinfo vendredi 1er mars (La Depeche).
L’ASN a demandé à EDF de « corriger » certains plans de soudures du futur EPR de Flamanville comportant des « ratures » qui les rendaient peu lisibles, à la suite d'une visite de contrôle du chantier. Les inspecteurs ont demandé « une mise à jour de l'ensemble des plans isométriques ayant fait l'objet de ratures ou de modifications manuscrites ». L'ASN indique qu'EDF a précisé par courrier « qu'un groupe de travail EDF/Framatome avait réalisé un passage en revue de la qualité des isométries du Circuit secondaire principal (CSP), et qu'à l'issue de ce travail, 13 plans devaient être mis à jour pour mi-février 2024 » (AFP).