Onze pays de l'UE, (France, Bulgarie, Croatie, République tchèque, Hongrie, Finlande, Pays-Bas, Pologne, Roumanie, Slovaquie, Slovénie), ont affirmé mardi leur volonté de « renforcer la coopération européenne » dans l'énergie nucléaire pour développer « de nouveaux projets », insistant sur le rôle de l'atome dans la décarbonation de l'économie (AFP).
Dans un entretien au quotidien Les Échos publié mercredi 1er mars, Agnès Pannier-Runacher a déclaré avoir « clairement posé la question aux industriels de savoir s’ils (pouvaient) aller au-delà de (la construction de) 14 réacteurs d’ici à 2050 ». Jusqu’ici, le projet du gouvernement est de construire six EPR2 et d’étudier la réalisation de huit autres unités d’ici le mitan du siècle. La ministre de la transition énergétique a justifié cette demande par le besoin de produire « massivement plus d’électricité » tout en précisant, concernant d’éventuels réacteurs EPR2 supplémentaires, que « c’est d’abord à eux (les industriels) de nous répondre » (Enerpresse) .
Dans une interview accordée à Contexte, la ministre espagnole de la Transition écologique se dit favorable à des factures reflétant davantage les coûts de production nationaux et à des contrats au prix fixe pour le nucléaire existant. Celle qui fut parmi les premiers à porter le projet de réforme pourrait être une alliée de poids pour la France, en pointe sur la réforme du marché. D’autant que Madrid assure la présidence tournante du Conseil au second semestre 2023 (Contexte).
Hydrogène de France (HDF Energy) a lancé le 27 février la construction de la première usine au monde de piles à combustible de forte puissance, destinées à produire de l'électricité à partir d'hydrogène vert, sur un site symbole de la désindustrialisation, l'ancienne usine Ford de Blanquefort près de Bordeaux. La livraison de l'usine « est prévue pour novembre ou décembre 2023, et elle doit être opérationnelle au printemps 2024 » a indiqué Damien Havard, PDG et fondateur d'HDF Energy (AFP).
EDF.PA a annoncé mardi la conversion de 40 % de ses Oceanes à échéance 2024 qui se traduit par l'émission de plus de 110.000.000 actions nouvelles. L'énergéticien français indique dans un communiqué que l'opération de conversion lui permet de réduire sa dette obligataire de près de 960 millions d'euros (Reuters).
Trois opérateurs énergétiques britanniques, Centrica (la maison mère de British Gas), E.on et Scottish Power, ont entamé mardi une procédure devant la justice britannique pour contester le rachat qu'ils qualifient d'opaque par Octopus Energy du fournisseur d'énergie Bulb, sous perfusion du gouvernement après sa faillite fin 2021. La procédure s'est ouverte mardi pour trois jours devant la Haute Cour de justice à Londres (AFP).
Plusieurs centaines d'ingénieurs et de chercheurs de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) ont manifesté lundi à Paris contre le projet du gouvernement de fusionner l'organisme avec l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN), qui, selon eux, met en danger la sûreté elle-même (AFP).
Le PDG d’EDF, Luc Rémont, a assuré vendredi 17 février que le Groupe mettait tout en œuvre afin de tenir la date de 2035 pour le démarrage du premier réacteur nucléaire de nouvelle génération, l’EPR 2 (La Presse de la Manche).
EDF est « en dialogue » avec l’ASN pour décaler la date de remplacement de la cuve du couvercle de l’EPR de Flamanville en construction, prévue initialement d’ici fin 2024, soit juste après le démarrage prévu du réacteur qui accuse déjà 12 ans de retard, a indiqué le Groupe 17 février. Le constructeur nucléaire, Framatome souhaite repousser ce remplacement à l’issue d’un premier cycle complet de fonctionnement, soit environ à mi-2025 (Le Monde de l’Énergie).
Le gouvernement finlandais a annoncé le 16 février avoir accordé une licence d’exploitation à Fortum pour la centrale nucléaire de Loviisa composée de deux réacteurs Loviisa 1 et Loviisa 2, qui autorise la production d’électricité jusqu’en 2050. Au cours des cinq dernières années, Fortum a déjà investi environ 300 millions d’euros dans la rénovation de cette centrale nucléaire de conception soviétique (Enerpresse).
Le Japon, dans le cadre de sa transformation verte (GX), souhaite maximiser l’utilisation du nucléaire. Pour cela le gouvernement a lancé une révision de sa politique énergétique qui permettrait, sous certaines conditions, d’exploiter le parc nucléaire au-delà de 60 ans et de construire de nouveaux réacteurs en remplacement d’unités fermées (Sfen RGN).
Le nouveau PDG d’EDF Luc Rémont juge la dette du Groupe (près de 65 milliards d’euros) « soutenable » et écarte un nouvel appel à l'État actionnaire. Au travail pour définir sa feuille de route, il écarte aussi des cessions d'actifs d'ampleur. « Ce serait une erreur stratégique que de faire face à des difficultés industrielles en cédant des pépites à l'étranger », a-t-il fait valoir écartant la vente d'Edison, la filiale italienne du Groupe (Les Echos).